Il y a quelques semaines j’ai pris une journée de congés pour aller faire le tri et le ménage chez ma maman dans une pièce qui est devenue un “fourre tout” ; pièce où j’y ai stocké entre autre tout un tas d’outils, matériels, livres et fournitures dédiés à mes activités manuelles. J’ai mis un temps fou à repérer tout ce qui était à garder et ce qu’il fallait jeter… car ça reste trés difficile de jeter toutes ces choses qu’on garde juste “au cas où”.

Bref, dans tout le fourre-tout des tissus, ma maman et moi nous sommes tombées sur un emballage de sacs plastiques et bien sûr nous avons été curieuses de savoir ce qu’on avait pu mettre dedans. Ben oui, on garde, on garde et puis au final on oublie complètement ce qu’on garde. Mais ça a du bon des fois de garder et de tomber sur de belles surprises… comme la robe de mariée de ma maman… encore parfaitement blanche en plus ! Bon d’accord le modèle appartient aux années 70  avec ses manches bouffantes et le col à ras le cou.

(Sur cette vieille photo on voit assez bien comment était la partie haute de la robe telle qu’elle était à l’origine)

Même si je l’ai trouvée vieillotte, je n’ai tout de même pas résisté à l’envie de l’essayer. Seul petit hic… je n’ai pas pu remonter la fermeture éclair jusqu’en haut (j’ai dû m’arrêter à la taille pour être honnête).

Ma mère qui ne souhaitait pas spécialement garder cette robe, a bien voulu que je la récupère pour en faire ce que j’en voulais, oui oui oui !!!!!… pour en faire ce que j’en voulais. Inutile de vous dire que je me voyais déjà avec une paire de ciseaux à la main !

Bon OK, j’avais carte blanche sur la robe mais pas question de rater la transformation et de devoir la jeter. Donc avant de me lancer j’ai pris le temps de bien réfléchir. Réfléchir à tous les modèles qui me passaient pas la tête et évaluer la faisabilité du travail. Une fois cette étape passée… j’ai enfin pris mes ciseaux et je me suis lancée (avec appréhension, beaucoup d’appréhension et un gros pincement au coeur).

Je me suis donc décidée à la transformer en robe bustier.

Pour la partie haute de la robe :

– J’ai décousu la fermeture éclair pour poser une fermeture invisible en ajustant à mon tour de poitrine… histoire pour le coup de pouvoir fermer la robe jusqu’au bout.

– J’ai ajusté les pinces de poitrines pour que le bustier épouse bien les formes et ne baille pas.

– J’ai récupéré la dentelle des manches pour la coudre sur la partie haute du bustier.

Pour la partie basse :

– j’ai décousu la dentelle au bas de la robe,

– puis coupé la traîne à l’arrière. Même si elle n’était pas très longue, je ne voulais pas qu’elle fasse toujours l’effet robe de mariée.

– Ensuite j’ai recousu toute la dentelle au bas de la robe

– et j’ai ourlé le jupon.

Je n’ai pas tout fait d’un coup. J’ai procédé étape par étape sans me précipiter pour ne pas faire de bêtises et voili voilou le travail, une belle robe de cocktail blanche.

Je suis vraiment, mais vraiment contente, d’avoir pu transformer cette robe pour lui redonner l’occasion de vivre à nouveau après 45 ans séquestré dans des sacs en plastique. J’espère pouvoir la mettre très souvent pour de belles occasions, elle qui n’a vécu qu’une fois, le jour du mariage de mes parents. Merci à ma maman de l’avoir gardé, sans quoi je n’aurais jamais pu avoir l’occasion d’exprimer à nouveau mes petits talents de couturière avec autant de plaisir et de passion.